Il me semble qu'avec une bonne partie de la SF de l'Âge d'Or, on a effectivement affaire à quelque chose d'assez "débridé". Voir par exemple toutes les histoires de paradoxes temporels, où l'emploi de la logique — enfin, d'une certaine logique — permet d'escamoter les aspects plus techniques du voyage dans le temps. La hard SF, en théorie, n'autorise pas de telles pirouettes. Mais :
1) Beaucoup d'auteurs de hard SF trichent plus ou moins à un moment ou à un autre.
2) Ce que je vois appeler "hard SF" par pas mal de monde recèle un paquet de bouquins qui sont "juste" de la science-fiction.
Comme les trois Baxter, par exemple. Dans Espace, le coup de le vie qui naît partout et à peu près de n'importe quoi, je ne suis pas sûr que ça puisse marcher. Mais bon, ça permet d'avoir des robots vivants qui ont évolué et tout ça ; si le point de départ est un chouïa abusif, la suite a l'air tout à fait logique. Et la manière dont Baxter traite la question, on voit bien qu'il esquive certaines questions. Alors que Robert Forward n'en esquive a priori aucune dans L'Œuf du Dragon.